Connaissez-vous la mission de « Demain Je Serai Paysan »? Cette association contribue à susciter la vocation des métiers de l’agriculture et de l’alimentation et renouveler les générations dans le secteur. Beaux objectifs plus que nécessaires, à une période où la connaissance des métiers du Vivant reste assez limitée.

Pour mener à bien ce défi, Demain Je Serai Paysan (ou DJSP) multiplie les nouvelles initiatives et les outils en 2024. L’association a reçu le soutien des Hauts patronages de 3 ministères, à la croisée du sujet : le Ministère du Travail, de l’Emploi, de la Formation Professionnelle et du Dialogue Social, le Ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire et le Ministère de l’Education Nationale.

Cela permet de déconstruire les idées reçues

Rémi Dumas


Les Directeurs d’établissement et les enseignants peuvent donc agir pour rendre ces professions plus visibles auprès des audiences scolaires. Et surtout, les agricultrices et agriculteurs peuvent faire découvrir le métier à travers les cadres d’intervention facilités par l’association DJSP.

1. Une présence en ligne toute neuve : DJSP sur le net

L’année démarre avec un nouveau site internet afin de renforcer l’approche pédagogique de la démarche : vous y trouverez plus de témoignages, plus d’actualités, plus d’outils !

2. Une démarche qui va de l’avant : nouvelles conventions DJSP

Lors du Salon International de l’Agriculture 2024, les équipes de DJSP avait convié leurs partenaires à une rencontre autour du sujet de l’orientation scolaire vers les filières agricoles. Une approche ouverte, pour aller de l’avant avec l’appui d’organisations qui souhaitent mieux promouvoir ces débouchés. Le réseau Accompagnement Stratégie, partenaire de DJSP, représenté par son Président Didier Verbeke était présent lors de cet événement. La parole était donnée à Benoit Jourdain de l’assemblée des « Départements de France » association d’élus représentative des départements, et Vice Président des Vosges, et Rémi Dumas, Président de DJSP lors d’une table ronde sur le sujet.

Par la suite, Rémi Dumas et Didier Verbeke ont échangé sur l’accompagnement des différentes structures – expertises des Chambres d’Agriculture, appuis financiers des collectivités, conseil comptable des cabinets comme ceux du réseau AS – pour aider les porteurs de projets qui s’installent, à avancer dans leur réflexion jusqu’à maturation. « Il faut savoir s’adapter et viser une agriculture durable » explique Rémi, viticulteur dans l’Hérault depuis 10 ans, mais aussi récemment associé pour élever des brebis laitières. « L’important est vraiment de soutenir l’entreprenariat, rester ouvert aux idées nouvelles et s’assurer de la viabilité des projets » commente Didier.

Le salon fut aussi l’occasion pour DJSP de signer de nouvelles conventions : avec l’ANEFA (formation & emploi dans l’agriculture), l’APECITA (emploi agri, agro et environnement) et l’APRODEMA (formation & emploi de l’agroéquipement), sur de la collaboration régulière, et avec l’Assemblée des départements de France dans l’objectif de faire connaitre les métiers aux élèves de collège.

3. Des outils pédagogiques mis à disposition par DJSP

Sur le terrain, et tout au long de l’année, l’association permet des rencontres et des interventions en classe (élémentaire / collège / lycée) et met à disposition des outils pédagogiques au corps enseignant.

Rémi Dumas nous explique comment se passent ces interventions en milieu scolaire :

« Tout d’abord, nous tenons à ce que ce soit le plus souvent possible des agriculteurs qui aillent au contact des jeunes pour parler de leur quotidien et de leur passion, sans pour autant cacher les difficultés.
Cela permet aussi de déconstruire les idées reçues.
Je vois bien, lorsque je me présente, qu’ils sont parfois surpris, je ne corresponds pas à l’image qu’ils se font d’un paysan !
Dans les classes primaires, nous partons de ce qu’ils connaissent : leur alimentation, les paysages autour de chez eux. Aux collégiens qui sont vraiment notre public prioritaire, nous parlons vraiment du métier, là encore en cassant les clichés. Nous partons d’une trame commune et nous pouvons nous appuyer sur une sélection d’outils pédagogiques.
Nous lançons d’ailleurs des appels à projets et sélectionnons des outils dont nous finançons la finalisation ou l’adaptation à nos besoins, pour qu’ils soient ensuite estampillés ‘Demain je serai paysan’.
Il existe déjà beaucoup de supports et nous souhaitons capitaliser sur l’existant. »

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