Date de mise à jour : 04 Avril 2025
Particuliers ou investisseurs immobiliers : comment la Loi de finances 2025 vous impacte-t-elle ?
Cette année, la Loi de Finances 2025 s’est faite attendre : évolution du barème, crédit ou réduction d’impôts, découvrez un éclairage sur certaines mesures relatives aux particuliers ou investisseurs immobiliers. N’hésitez pas à solliciter votre conseiller pour comprendre comment la Loi de Finances vous impacte, ou découvrir d’autres mesures en vigueur qui pourraient vous concerner.
Les mesures impactant 3 types de profils :
1. L’impact de la Loi de Finances 2025 sur les particuliers
L’impôt sur le revenu
- La traditionnelle revalorisation des tranches du barème de l’impôt sur le revenu introduit la Loi de Finances pour 2025. Le barème de l’impôt, ainsi que les différentes limites et seuils associés, sont revalorisés de 1.8%.
La limite de déduction des pensions alimentaires versées aux enfants majeurs est rehaussée à 6 794 € et le plafonnement des effets du quotient familial est rehaussé à 1 791 € (pour chaque demi-part additionnelle).
- Une contribution différentielle est instaurée sur les plus hauts revenus (CDHR).
Ce mécanisme s’appliquera aux contribuables dont le revenu de référence dépasse 250 000 € pour un célibataire, veuf, divorcé et 500 000 € pour un couple marié ou pacsé.
La contribution différentielle est due si l’impôt payé est inférieur à 20 % du revenu de référence du foyer fiscal.
Par l’effet de cette mesure, ils seront alors imposés à un taux moyen minimum de 20 %.
- Pour rappel, la Loi de finances pour 2024 avait prévu qu’à compter du 1er septembre 2025, le taux de PAS (prélèvement à la source) applicable par défaut pour les couples mariés ou pacsés sera le taux individualisé de chacun des époux, basé sur leurs revenus personnels.
Néanmoins, l’application d’un taux commun pour le foyer fiscal demeurera toujours possible sur option.
2. Zoom sur les profils de loueurs en meublé
Les loueurs en meublé, dans le viseur de la Loi de Finances pour 2025
Les Lois de Finances pour 2024 et 2025, ainsi que la Loi Le Meur, marquent une période de profonds changements pour les propriétaires de biens en location meublée.
A compter du 1er janvier 2025, le régime de la micro-entreprise est modifié, tant sur le seuil de recettes à ne pas passer que sur l’abattement applicable sur les recettes :
Les loueurs en meublé non classés
Les propriétaires d’un logement meublé de tourisme, loué à courte durée (via Airbnb, Abritel, etc) ne devront plus dépasser 15 000 € de recettes, s’ils veulent pouvoir bénéficier d’un abattement de 30% sur leurs recettes.
Les loueurs en meublé classés, les propriétaires de chambre d’hôtes, et les loueurs en meublé de longue durée
Les propriétaires de ces biens, quant à eux, ne devront plus dépasser 77 700 € de recettes, s’ils veulent pouvoir bénéficier d’un abattement de 50% sur leurs recettes.
Plus-value réalisée par les loueurs en meublé non professionnels
Pour les cessions réalisées à compter du 15 février 2025, les amortissements déduits fiscalement pendant la période de location du bien devront désormais être ajoutés à la plus-value immobilière lors de la vente du logement meublé.
En effet, jusqu’à présent, les amortissements ne rentraient pas en ligne de compte en cas de revente.
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Des nouveautés concernant les emprunts et frais de notaire
Une légère augmentation des frais de notaire est prévue pour les actes et conventions conclues à compter du 1er mars 2025. Elle sera applicable lors de l’acquisition à titre onéreux de biens immobiliers.
Cette augmentation sera décidée par les conseils départementaux et s’élèvera au maximum à 0,5%.
Le Prêt à taux zéro (PTZ)
Le PTZ (prêt à taux zéro) est reconduit jusqu’en 2027 et étendu sur tout le territoire (sans prendre en compte les zones dites « tendues »). Il faudra néanmoins attendre la parution des décrets pour connaître les modalités d’application.
Un abattement supplémentaire pour les donations familiales
Pour les contribuables souhaitant effectuer des donations familiales de sommes d’argent, un nouveau mécanisme est mis en place sous conditions.
Un abattement de 100 000 € sera applicable par donateur et donataire (enfants, petits-enfants, neveux et nièces) à condition que le donataire utilise cette somme dans les 6 mois, soit pour l’achat ou la construction d’un immeuble acquis neuf ou en VEFA, soit pour y réaliser des travaux de rénovation énergétique.
Le bien immobilier devra en outre être affecté à la résidence principale du donataire, et ce pendant 5 ans à compter de la date de la donation, ou affecté à la location à titre d’habitation principale.
Cette disposition s’ajoute à l’abattement prévu en « ligne directe » (100 000 € par parent et par enfant), ainsi qu’à celui de don d’argent (31 865 €).
3. Le malus CO2 sur les véhicules dans la Loi de Finances 2025
Renforcement des malus sur les véhicules les plus polluants
Le « malus CO2 » et le « malus masse » sont durcis par la Loi de finances pour 2025 :
- Le « malus CO2 » est renforcé progressivement, pour atteindre en 2027 une taxation dès que le véhicule émet au minimum 103 g/km, et instaure un tarif maximum de 90 000 €.
- Le « malus masse » s’applique dès 1 500 kg et l’abattement pour les véhicules non-rechargeables sera revu.
- Un malus rétroactif s’appliquera en 2026 pour les véhicules n’ayant pas été soumis à malus à la première immatriculation.
Vous souhaitez en savoir plus sur l’impact de la Loi de Finances sur votre cas, que ce soit en tant que particulier ou parce que vous avez des investissements immobiliers ? N’hésitez pas à solliciter votre conseiller Accompagnement Stratégie ; prenez contact avec l’antenne la plus proche.
Merci aux salarié.e.s de nos AGC pour le partage constant de leur expertise, comme AS ENTREPRISES, et particulièrement à Natacha Grangez, Fiscaliste, pour cette synthèse.
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